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Mes virées, mes carnets...Bienvenue chez moi. C'est-à-dire nulle part.

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12 octobre 2004 2 12 /10 /octobre /2004 00:14

Alors oui, je sais, ce titre, pour les quelques connaisseurs, en aura choqué plus d'un.

Coyoacan, qu'est-ce donc?
Mais le berceau de Frida, bien sûr. Le quartier (la colonie, ici, hein, souvenez-vous) par excellence, après le centre historique. Le centre historique, c'est la tournée des musées, les fresques de Rivera et compagnie, et le musée d'anthropologie, bref, tout ça, vous le trouverez dans le premier routard venu, je parle du guide, pas d'un vrai routard.

Mais Coyoacan, c'est le must. Euh, qu'est-ce que j'écris, moi? Lo mejor. Voilà, c'est ça.

L'un des plus anciens quartiers de la ville. Vous aimez les maisons peintes de couleurs vives, avec des patios somptueux, des jardins verts, des cactus, des palmiers, et un petit mur de vieille pierre pour entourer tout ça? Eh ben vous serez servis. Si vous pouvez jeter un regard au travers des grilles blindées surplombées de barbelés, parfois électrifiés d'ailleurs (délicieux clic clic annonciateur d'un barbecue de truand imprudent). Vous apprécierez également des porches imposants, décorés parfois à l'Aztèque.

Le Mexicain de Mexico aime Coyoacan. Il s'y promène en famille, sur les deux ou trois places toujours bondées de micro-commerçants, vendant des cuireries ou des
chips à la vinaigrette (sic...et beurk...), histoire de faire faire un tour de manège au marmots (des manèges taille marmots. Pas plus de cinq mètres de haut pour la grande roue, avouez que c'est tentant...). Et puis on y entend de la musique à tous
les coins de rue, c'est toujours sympathique, enfin ça dépend du moment, de l'humeur, mais bon, le Mexicain de Mexico, lui, il aime ça, le mélange entre le dernier groupe ricano-gringo et les mariachis qui sérénadent pour le restau d'à côté. 
Faut dire aussi que Coyoacan, c'est le genre d'endroit où on peut trouver un petit bar ou un restaurant au milieu d'une de ces cours intérieures toutes calmes, sous la fraîcheur d'un balcon de l'époque coloniale... Ah oui, quand même... On y entend déja moins les trompettes mariachiennes, on peut même y discuter benoîtement...

Coyoacan comprend par ailleurs au moins deux librairies-cafés, le genre d'endroit de rêve qui donnera du mal aux Amiénois pour me donner des regrets... Quoique, dans un autre genre, le Fetiche, rue des Jacobins... Non, pas de regrets.

Y en a encore? Y en a encore. Coyoacan (Essayez de me lire en entendant ma voix de doubleur de télé mexicaine, mélange suave de Connaissance du Monde et du pas regretté Daniel Bilalian), Coyoacan donc, est également la colonie qui abrite en ses bras de verdure les musées Trotski et Frida Kahlo... C'est à dire la maison de Frida, entre autres. La vraie. Et la maison dans laquelle Trotski gagna un peu d'aération cranienne par voie d'alpinisme. Telle quelle. En l'état. Ah oui, quand même... 


Alors, pourquoi Maldito? Pourquoi maudire ces statues de coyotes flanquées de jets d'eau, dominant majestueusement quelques indiens dansant rituellement pour quelques sous? Pourquoi pester, pester encore contre ce merveilleux paradis, celui de quiconque s'est déja rôti au soleil du Centro Historico?

Mais parce qu'il est fait n'importe comment, voilà pourquoi! Parce que je m'y perds à chaque fois, caramba!! Parce qu'il est inutile de donner un rendez-vous dans ce labyrinthe de rues déglinguées qui se croisent trois fois entre elles à angle aigü ou
obtus avant de revenir sur leurs pas, numérotées à la va-comme-je-te-pousse-le-verre-de-mezcal, et qu'on a beau viser la fameuse église, la seule ou presque, celle qu'on ne peut ni ne doit louper, on se te me la loupe! A tous les coups.

Je retournerai donc à Coyoacan, mais sans objectif précis, sans heure, sans but, et sans carte non plus (à quoi bon? le cadastre doit être fait à la toulousaine...). J'irai, les poings dans mes poches crevées, à l'heure où blanchit le smog, puisque de
toutes façons il n'y a rien d'autre à faire là-bas que se perdre...

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