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Mes virées, mes carnets...Bienvenue chez moi. C'est-à-dire nulle part.

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 19:53
Introduction conclusive, a posteriori.


 
Une semaine tout rond, et une centaine de kilomètres. Pas bien lourd, avec des étapes-record...de brièveté. Oui-dà, je me suis écouté avec attention sur ce parcours. J'ose même dire que cela ressemblait parfois à du tourisme pédestre. Je ne me cacherai pas derrière mon haut sac à dos, chargé à la gueule de 25-30 kilos d'autonomie totale de vivres, couchage... Ce n'était pas la première fois, et mon entraînement me permettait d'encaisser très aisément une telle charge.
Dès le deuxième jour, -ou bien était-ce la deuxième heure, sur ce goudron brûlant?-, je commençais à raccourcir le trajet mentalement. "Après tout, j'ai dit le 6 ou le 8 août, mais ça peut être plutôt le 6 que le 8, et puis on n'est pas à dix km près, et ça sera déjà pas mal, et je serai plus vite dans les Alpes, à faire de la varappe, etc..." Comme si ce n'était là qu'un avant-goût dispensable, une manière de s'occuper en attendant. Disons surtout, et les marcheurs ne me contrediront pas, qu'on trouve toujours une foule de raisons pour réduire, éviter, ne pas faire, reculer, annuler.
Ca n'est pas vraiment de l'échec, non, pas tout à fait du renoncement. Une sorte d'aménagement, un arrangement avec soi-même, qu'on appelle ça la conscience, l'amour-propre, allez savoir. Toujours est-il que, parti sans retour, et sans date d'arrivée précise, l'enthousiasme que je ressentais en traçant mon parcours sur les cartes s'est tempéré, alourdi plutôt, lorsque les premières gouttes de sueur m'ont rappelé que la charge, certes, diminuerait, mais guère, guère...
J'avais prévu une bonne dizaine de jours. Je visais la jonction Perpignan-Carcassonne, à peu de chose près, longitudinalement parlant. Il s'en faut d'un peu, ou de beaucoup.
Malgré cette légère impression d'avoir mordillé, écorné, grignoté, biaisé, et pas mal marchandé avec mes propres exigences, la Route ne s'est pas dérobée. Curieuse formulation! Je croyais me dérober, trouver des excuses pour tout, et toujours reformuler (comme cette phrase-même!), mais la Route, elle, s'en foutait. Elle m'attendait. J'attendais de la retrouver. Je ne fus pas déçu.
Quant aux atermoiements... L'an prochain, je rallierai l'Atlantique à la Méditerranée, sur le trajet de la mythique HRP. Quant on sait où on va...
 
 
Amiens, le 22/08/08,
dans mon fauteuil. 15h30.
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 17:54
04/08/08, 18h10.
 
Il faut bien quelques mots de clôture. Demain, je serai parmi les miens, dans la vie. Il sera trop tard pour recréer le vent et l'ombre sur le plateau du Nitable.
Déjà, quelques coups de fils nécessaires ont commencé à m'agripper aux chevilles. On a cambriolé la voiture maternelle, pas mal de choses ont disparu. Pour moi, un peu de matériel d'escalade, et le dernier Cormac McCarthy en VO. Damned! I wonder what those morrons will be able to do with that! Curse'em all to hell!
 
Si bien que je m'offre un sursis.
Le bivouac a été planté à 14h00, un record par beau temps. Le caadre le veut et si je continue, les emplacements se feront tout hypothétiques.
Autant profiter. Demain, la vie. Ma vie.
Tout reprendra son vrai cours. Le prix du bonheur de la société des humains : les vétilles. Les achats. Les modèles à choisir. Les numéros à fournir. Les e-mails. Les cadres de tableau à redresser. Demain.

 

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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 17:53
03/08/08, 18h25.
 
Deux campings! En un seul raid! Je me ramollis sévèrement. Et je passe sur le coca glacé auquel je n'ai pas su résister ce midi!Tout fout le camp, décidément.
Mais que dire? Trop en forme, j'ai dédaigné la dernière aire de bivouac valable, un large pré, avant le col de Cedeilhan. Après ça, fini! Forêt raide et champs clos. Raccourcissant mon étape de demain en allongeant celle d'aujourd'hui, je continue, jusqu'au gîte étape de Carcassès.
Ce pourrait être une île. Un oasis. Bric-à-brac et pendeloque, des voitures plus ou moins cassées cuisent, des ferrailles, un genre de mobile-home. Pas le gîte rural "rustique" a priori.
On propose le camping. Ma foi, je suis là, je suis las, et me demande quelle nouvelle étrangeté je vais vivre ici. Sans la carte et ma certitude de savoir que je suis bien sur cette terre, où pourrais-je être? Un relais de poste au milieu de la Vallée de la Mort, où le pélerin s'attarde... Ou pas. Litlos, Hellevasbu, Knutsbu. Carcassès. Ici, la douche et la fraîcheur. Là-bas, le lit et la chaleur.
Casquette sur le crâne, tatouage sur le torse, le sosie de mon ami J. Brown m'a accueilli  avec une gentillesse qui a éteint le doute : je ne suis pas dans l'une de ces auberges rouges que j'affectionne, surtout lorsque l'intrigue du film les enfouit au fond d'un état du Sud des Etats-Unis ou du Nord du Mexique.
Pour 5€, la douche, l'emplacement à l'ombre, un petit salon de jardin déglingué pour s'installer à regarder roussir la pierre.
Je me ramollis, ouais. Et c'est bon.
 
19h40.
Eh, les gars! C'est officiel, je ne suis plus si jeune! Pas que mes 32 ans, fêtés dans la joie familiale deux jours avant mon départ, me pèsent spécialement. J'ai coutume de dire que je botterais facilement les miches tendres de celui que j'étais il y a dix ans, espérant sans doute ne pas faire le poids face à celui que je serai dans dix ans.
Physiquement, d'ailleurs, c'est bien vrai. La marche, la charge... La machine est huilée, puissante, je connais tous ses rouages, ses fainéantises, sa résistance. Quant au moral, il n'aurait aucune raison de faiblir. Chaque nouvelle embûche me fait hausser les épaules. "J'ai connu pire..."
On me dira que c'est exactement cette phrase qui trahit le vieux briscard, donc le vieux tout court. Tous ces orages, ces tentes déchirées ou effondrées, ces sacs trop lourds, ces ampoules, le soleil à vous coller au goudron comme une mouche sur un pare-brise, le vent capable d'arracher le lichen des rochers, et les passages de gué, chaussures autour du cou. Ces kilomètres. Cette Route.
Il y a quelques jours, je me remémorais l'un ou l'autre des raids des vertes années. D'autres partenaires, d'autres fatigues, des rires. Le bruit d'une bouteille de rosé débouchée au milieu d'un grave village suisse. Sur le Tour du Mont-Blanc, le premier, il y a 10 ans. Nous étions les benjamins. Tous les autres routards étaient de courageux vieillards de 60, 50, 40 ans. 30?
Seuls une troupe de scouts italiens se rapprochait de nous. Mais bon, une troupe de scouts... C'est différent.
Il y a quelques jours, je me demandais quand je rencontrerais des jeunes. De ces gaillards qui viennent de se lancer sur la Route, seul ou en bande. Des potes. Une astuce à peine masquée pour se fabriquer un tas de souvenirs, ajouter quelques pages au grimoire des anecdotes de l'amitié. Prendre quelques photos qu'on croit immuablement accolées à la réalité.
C'était aujourd'hui. Ca n'a pas tant à voir avec les backpackers souvent croisés dans les auberges de jeunesse. Ces derniers sont, lorsqu'ils sont jeunes (plus que moi, donc), des vagabonds insaisissables. L'hostel n'est qu'un point de convergence. On a en commun un lit superposé, une adresse où la bouffe est savoureuse parce qu'elle est donnée. Là-bas, nous ne sommes que météores, aventuriers, étrangers à nous-mêmes, avec au fond du regard l'assurance que quoi qu'on tente, on retombera sur ses pieds. Qu'on est immortels. Si on dort là, on est déjà des héros.
Les marcheurs sont tout autres. C'est une véritable confrérie. Toujours prêts à à causer route, bivouacs et matériel, variantes, paysages. A comparer, évoquer, invoquer.
Les solitaires sont volontiers causants, contents de parler  à quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes, mais heureux ensuite de retourner à la Route.
Trois gars faisaient la pause. vautrés dans l'ombre, en slip, fumant une cigarette.
On cause. L'un d'eux avoue son contentement de croiser un routard. Il dit quelque chose comme, On est jeunes, enfin, on doit être un peu plus jeunes que vous...
24 ans, les loupiots. Trois potes de toujours, qui filent sur la piste depuis Carcassonne, il ya deux jours de cela. Je l'aurais fait en quatre, si je n'avais décidé depuis longtemps de faire de cette virée une fainéante équipée, une bizarrerie.
Ils auront fini en 5 jours. Se sentent bien usés déjà. Ils évaluent ma crasse, mes innombrables éraflures, mes membres asséchés et cuits comme du grison.
On parle matériel, astuces. Je leur enseigne quelques trucs. Ils m'indiquent le chemin. Je n'ai toujours pas d'autre impression que d'être un blanc-bec de la route. Cédric campe seul avec les ours canadiens. Mais voilà, un jour, on rencontre des gars comme celui que vous étiez il y a dix ans.
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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 17:52
02/08/08.
 

 
Mixed feelings.
J'ai peut-être complètement raté mon étape. Les Gorges m'ont échappé. Je n'ai pas voulu grimper la raide pente qui menait à la départementale (beurk!) qui y menait, j'ai choisi le "petit détour" du jovial d'hier. Après tout, c'était censé être sur le GR! Ca devait tourner vite à droite, et ça ne l'a fait que bien plus tard.
Une guerre des chemins fait rage dans la montagne de Galamus. Le jovial avait évoqué des signaux recouverts de peinture grise, des chemins détournés...
-Par qui? Des tenanciers d'auberges qui veulent canaliser le client?
-Ah oui, non... Non, même des particuliers.
 
Ce matin, à me demander quand ça tournerait à droite, arrive en trottant un long vieillard, barbe et cheveux longs et blancs, dent rare. Il marche légèrement et porte un tout petit sac. La conversation s'engage. Me conseille un chemin, extirpe deux "Fiches-Rando" d'une pochette. Il est parti en remplir un abri prévu à cet effet. On se salue et je modifie mes plans. Plus de grosse montée au Col Das Souls, une descente tranquille à la place.
 
Bien plus tard, alors que je pique-nique, sans plus guère d'idée d'où je suis, il réapparaît.
Je le félicite pour ses plans et "ses" chemins, qu'il a "ouverts" et entretient... Tous les jours.
-Pour le compte de qui?
-Personne.
Un particulier, donc.
Il me narre les petites misères des différentes instances administratives incapables de s'accorder sur les tracés, etc... Alors il entretient, fixe et refixe inlassablement des pancartes, déblaie "ses" chemins.
J'ai donc loupé les Gorges de Galamus, et fait en 3h30 ce que je pensais faire en 45 mn. Crevé, un peu usé par la charge, je stoppe au bout de 8h, soit à 15h30 environ. Les Corbières se découvrent. Un rare avion me survole. Le vent fait de la montagne une chorale, et de moi-même une brindille. Paix.
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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 17:49
01/08/08, 22h37.
 
En fait, c'était une Anglaise dont le français se mâtinait de l'accent local. Ca donne de l'alsacien, ou peu s'en faut. Je l'ai surprise ce matin, cogné à son huis, et elle m'a presque grondé de décoller si tard. Pas vu son mari qui se déplace dans une sorte de petite voiture, comme celle que les hypermarchés US et mexicains prêtent à leurs clients plus ou moins valides. Etrangement, à 8h passées, le Vivier était un désert à la Lucky Luke.
Ambiance Islandaise pour commencer, grand vent frais et sifflant sur paysage de landes. Arrivée à Saint-Paul de Fenouilleten temps et en heure.
Saint-Martin, auparavant, faisait contraste avec la ville fantôme du Vivier et son château en ruine. On s'affairait à préparer une paëlla collective. Quatre messieurs m'ont indiqué le chemin à suivre, puis proposé le café. La pause a duré une heure, le temps de laisser pisser trois averses orageuses. Parmi les quatre (impressionnés par le poids de mon sac, mon courage etc.) un gentleman anglais qui avait arpenté bien des routes. On a vite échangé des souvenirs contre des anecdotes, comme deux loups de mer au fond d'un port. La confrérie de la marche... Nous nous sommes tous quittés ravis. Ils m'ont accompagné pour m'indiquer le chemin alternatif qui me ferait quitter temporairement le GR 36.
Bien entendu, j'ai trouvé le moyen "d'improviser" : la flemme de ressortir la carte ; sur la fin, je choisis le chemin"probable", et finis sur une sente de chasseurs, puis en plein taillis. Après avoir hésité à rebrousser chemin, je tente le tout pour le tout, me paume, et... retrouve le bon chemin, brame ma victoire à la nature indifférente, et termine.
Au camping, un barbu, jovial comme seuls les barbus savent l'être, me laisse m'installer et nous causons itinéraire, route du lendeman, Gorges de Galamus... Lorsque je vais pour prendre mon emplacement, une "p'tite dame" me hèle qu'il est réservé. Mais moi, dis-je, je viens de le louer. Je finis par laisser tomber et emménage à côté, je troque le silence immédiat contre la victoire territoriale.
Y a-t-il une mauvaise conscience à sa victoire? Elle me prête son marteau pour enfoncer mes fiches. 
 
-Ici, une pause. Bon tour dans Saint-Paul-de-Fenouillet, demi en terrasse, Canard Enchaîné-
 
Je m'installe avant le dîner et prends conscience de ma déconnexion. Tous crient et braillent, spécialement mes voisins qui règlent leur télé... Arrrgh!
Tout en me demandant quelle stratégie adopter pour obtenir le silence nécessaire, je dîne. Mauvaise conscience, bon coeur? Ma fameuse voisine m'offre le café. Je décline, j'en suis au thé. On cause un peu à la vaisselle. Comme toujours, j'intrigue et j'effraie. Retour sur emplacement, on cause avec monsieur aussi, pour finir... Autour d'un café.
Le versant humain de cette virée est chaque jour plus riche. La délicieuse solitude de lamarche alterne avec des rencontres inespérées, des deux côtés. Lui est à la chaîne dans une aciérie bretonne depuis 36 ans, elle est au foyer. Petites gens que j'avais, dans mon agacement d'ermite, qualifiés de beaufs. Finalement, nous voici à la même table. Quelques personnes me sourieraient sûrement à cet instant. Le Maestro Alejandro. Mon grand-père Jean Deleury, l'homme le plus liant qui fût jamais. Christopher McCandless, dont le bon fantôme accompagne les marcheurs du monde entier.
 
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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 20:02
31/07/08
Un peu à l'écart du Vivier, 20h45.
 
Une étape rusée. Parti très tôt, j'ai profité des "entrées maritimes" (comme dirait M. Batlle) pour marcher au frais jusqu'à Sournia. Il ne restait que le plat du jour, 600m de montée jusqu'à ..., sous un soleil qui réglait la mire sur moi. Grosse, grosse chaleur. Du vent au sommet, indispensable pour se donner quelques illusions de répit. A Sournia, des bruits de rationnement d'eau. Je me suis restreint à mon tour. Pas trop cependant, car la machine chauffe!
Cela m'inquiète un peu pour la suite, mais le topo et la gentillesse des habitants me rassurent. D'ailleurs, j'ai rendez-vous pour faire le plein chez des Alsaciens!
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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 20:00
30/07/08
En contre-bas du Col de Guès (821m), 19h20.
Vache de chaleur! Ca de commun avec le froid : on l'attend jusqu'à ce qu'on l'obtienne. Après, c'est moins drôle.
Camp installé à 16h, au sortir d'une forêt rabougrie, à l'ombre de l'un des rares arbres de la lande. Fatigué, notamment par la chaleur (sans doute dans les 30°C). La sècheresse ajoute. Je marche bien, mais ma charge me ralentit notablement en montée raide. Un peu comme en Bolivie, avec une nuance : la chaleur est plus forte, l'altitude plus basse.
Le GR est très bien marqué, et m'a été impeccablement indiqué par M. Batlle, militaire en retraite, splendidement logé en face de l'église de Vinça. Il faut dire qu'il a contribué à l'entretien du chemin pendant des années, sans doute à l'aide de ses hommes. Passage au prieuré de Marcevol, lieu enchanteur malgré certaines restaurations quelque peu incongrues, du moins me semble-t-il. Cette semaine, on y médite sur l'intégration interne des éléments, selon une méthode tibétaine qui n'exclut pas le Qi Gong matinal. Les prieurs se retournent sans doute dans leurs tombes comme poulets à la broche, mais si leur Eglise n'occupe plus les lieux, il y a sûrement une raison, et eux-mêmes ont une part de responsabilité, m'est avis. Place donc à d'aimables bobos surmenés, terrifiés par mon arrivée monumentale. Après cette première étape, je renonce à déboiser la forêt catalane. En effet, mon colossal sac à dos, surmonté de mon matelas, me faisait passer les deux mètres. Les forestiers du coin doivent avoir un gabarit bolivien. Je replace mon matelas au bas de mon sac, et ma progression se fait bien plus aisée.
Après une séance de mordillage de doigts, lacets et oreilles par le chien Walté, je suis reparti.
Je m'étais réveillé à 6H, et pense continuer ainsi, même si la "fraîche" est plutôt tiède, déjà!
Incertitude quant au parcours : je bouclerai le 06, quoi qu'il arrive (pour m'économiser pour la suite "alpine"). Un train pourrait m'aider à m'extirper des Pyrénées-Orientales pour me glisser dans les fraîches -dit-on- Gorges de Galamus.
 
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 19:59
29/07/08
Lac de Vinça. 23h42.
 
Ca m'apprendra! Pas revérifié, pris un mauvais billet. J'eusse dû aller jusqu'à Vinça en train, au lieu de quoi me suis arrêté à Ille-sur-Tet, d'où j'ai marché une dizaine de bornes sur une nationale surchauffée malgré l'heure (18-20h...)
Mais dès la gare, la route, pardon, la Route s'ouvrait à moi. Le jeune chef de gare m'a offert de l'eau, et des cartes, et une conversation après une journée de silence ferroviaire.
Et au détour d'un virage, un vendeur de fruits a préféré m'offrir mes deux pêches plutôt que de faire de la monnaie. Du geste, il ne voulait pas en entendre parler. Les meilleurs fruits qui soient, au meilleur moment possible.
Et pour finir, le lac de Vinça, silencieux comme il peut, non loin de la nationale, paisible, et moi, affalé, à regarder les étoiles trouer la nuit.
Un heureux ratage, cette erreur de billet.
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