Pas d'accents, des touches effacées... n'attendez pas un roman aujourd'hui.
Nous sommes à Shiraz pour encore quelques heures, trompant la chaleur cachés dans un café internet (ca sert aussi à ça, Mossieur Urbaniak). La ville est bien belle, elle me fait meilleure impression que la première fois. Nous nous sommes perdus dans le beau bazar, c'est fait pour ca, et avons visité Persépolis hier, sous un soleil couchant et une chaleur tout à fait acceptable comparée aux 40 a 50 degrés essuyes à Shush (alias Suse, à vos Bibles les Païens!), Shushtar et autres Choqa Zambil.
On aura bien profité de la température presque normale de Shiraz, puisque nous repiquons plein Sud, droit vers Bandar e Abbas et l'ile de Qeshm. Je ne veux même pas imaginer combien on aura par là-bas.
Parmi nos aventures en tout genres, nous avons rétabli la balance universelle en châtiant un escroc. En effet, nous fûmes dûment plumés par un saligaud en partant de Téhéran, qui nous conduisit en taxi pour le prix d'un billet d'avion. Hier, un apprenti gredin a pris une nouvelle lecon. Le jeune nigaud qui nous conduisait ventre à terre vers le triple site de Persépolis (en nous infligeant le pire de la musique italienne, l'infâme Eros Ramazzoti, et une pointe de la vache Milka Céline Dion pour faire passer -s'il y a des amateurs de ces deux rebuts parmi vous, ce ne sera pas à votre avantage de tenter de les défendre...-), ce jeune sot, donc, voulut nous imposer 20 minutes pour le site funéraire des Darius et Xerxès. Fi donc! Faut pas rigoler, on s'est offert au moins le double. Du coup, il voulut se rattraper, sans doute pour aller draguer les filles de Shiraz. Le voilà donc qui passe froidement devant Naqsh-e-Rajab, splendide ensemble de bas-reliefs entre le premier et Persépolis. On arrive donc à Persepolis, je bous, et il s'apprête à nous dire combien de temps il nous offre. Que nenni, et même que dalle! Je prends mon air gentil mais quand même, et lui rappelle le nombre de sites du coin (le circuit classique, en réalité). Ahhh, euuu, oui... Du coup, il propose d'y aller après. Foin! Le petit ensemble ferme plus tôt. L'hideux prétend alors que Persépolis ferme à 5 heures (il est alors 4h environ). Dans ce cas, il nous suggère d'aller à Persépolis, de visiter le site en 25 minutes, mais oui, et d'aller voir le reste ensuite. Une idée qui n'a pas fait un tabac. Pendant que Matt secoue la tete, pas content du tout, en lancant des tt tt tt et en le fixant droit dans le rétro (et ceux qui le connaissent savent l'effet que ca fait), je joue l'un peu plus gentil flic en lui suggérant de revenir en arrière, eh oui mon gros, et de revenir ensuite à Persépolis, qui, nous le savons tous, ne ferme pas avant six heures... N'est-ce pas?
Il capitule aussitot, s'exécute, n'en mène pas large, nous laisse 1h45 (on s'en prendra 2 bien tassées), et nous ramène sans piper. A la fin, il ne compte même pas les sous. Fallait bien que deux ans de Mexique auprès de margoulins de la pire espece (je vise ici notamment la pire congrégation de flibustiers que la terre ait jamais portée, les chauffeurs de taxi) me serve à quelque chose!
Cela étant, c'était bien beau. Je plaisante. C'était aussi grandiose que la première fois, et promis, il y aura des photos, je bloguerai tout ca a la maison pour ceux qui veulent des supplements de type "carnet de voyage", ca peut surprendre mais il y en a.
Bref, bises à tous, on sera cuits au prochain mail, priere de nous retourner deux ou trois fois, et de réserver le jus pour servir avec du riz au safran.
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