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Mes virées, mes carnets...Bienvenue chez moi. C'est-à-dire nulle part.

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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 13:51
Je la ferai courte, l'un des derniers kebabs attend, ainsi que le thé ou le pont Trente-Trois.
 
Eh oui, nous sommes à Ispahan, Esfahan pour les initiés. Comment peut on être Persan? Aucune idée, mais ca semble pas mal. Le régime est épouvantable, les mollahs soufflent le chaud et le froid sans arrêt, le peuple ne se débarrasse jamais de l'inquiétude d'être arrêtés, observés, espionnés, mais malgré cela, on nous aborde sans cesse avec la plus extrême gentillesse, et les langues se délient très facilement. En francais, même, quelques fois.
 
Quant à Ispahan, je n'ai que peu à en dire. C'est exactement ce que vous pouvez en rêver, en mieux. On aura beaucoup traîné dans les bazars, on s'est usé la couenne au soleil, et blagué avec les meilleurs marchands de tapis du monde. Le tout abreuvés de thé. Non, je vous le dis, mes bons amis, il serait grand temps de nous imiter et de choisir la Perse pour destination. Arretez de perdre votre temps et votre argent en Europe! L'Iran vous attend! Et dites-vous qu'à chaque fois que vous discutez avec un Iranien, vous défrisez la barbe du Guide Suprême... Tentant, n'est-il pas?
 
Le carnet de voyage sera disponible, ainsi que des photos, dans les jours qui viennent, pour ceux qui en redemandent.
 
Khoda Hafez,
 
R et M.
 
PS personnels variés : Maman, on le repete, on arrive vers 15h30 et pas 17h30. Cédric Urbaniak,  on a tes dattes. Rodrigo, prépare le maté.
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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 13:46
Oh quelle surprise, il fait chaud dans le Golfe Persique! On vous l'aurait dit que vous ne l'auriez pas cru...
 
Ca va, cessez de rire, nous on a à peine la force de soulever nos cages thoraciques pour faire entrer un peu d'air. C'est donc différent et à peu près aussi infernal qu'à Shush, sauf qu'ici il y a la mer, et que la mer amène de l'air, mais il est sale et poisseux. Exemple : on sort du frigo, je veux dire de l'hôtel anciennement luxueux ou des colonies de cafards sortent à la nuit tombée pour venir nous chatouiller entre les orteils, on fait quelques pas, et une fois que la chemise colle bien à la peau, on cherche de l'ombre qu'on ne trouve pas. Bref, la clim est le seul ressort de survie du Blanc par ici, mais pas seulement finalement, puisque les Iraniens disent aussi qu'il fait sacrément chaud, preuve qu'il y a quand même des limites humaines à l'adaptation, et que trop c'est trop. Eux se cachent douillettement durant la plus grande partie de la journee, ceux qui doivent travailler n'ont pas de chance, sauf s'ils travaillent dans un hôtel ou un restaurant, là ils ont frais.
L'intérêt principal de l'île réside dans son paysage intérieur (le reste, on voit la mer... Bon, voilà, c'est tout. Je sais que certains d'entre vous me diront que c'est un spectacle fabuleux et "toujours recommencé", mais nous on est plutot montagne, alors ce coté-là, on en fait le tour). Des montagnes de sable, peu entamées par l'érosion (deux mètres de pluie par an), des déserts, une végétation africaine (pour ce que j'en connais), et de petits villages (un seul en fait) splendides au coucher du soleil (photos suivront, patience). C'est beau, c'est grand, c'est magnifique, mais c'est décidément chaud, je sais, je me répète.
 
Perversement, je dirais que ce palace à cafards (imaginez l'hotel de Shining, en version peinture qui s'écaille et vitres rongées par le sel), vide à plus de 95 pour cent, ainsi que la mortifère station balnéaire (tout est en style architectural germano-normand, annees 1940), me plaisent particulièrement. On a un peu l'impression d'être venu récupérer un microfilm contre une valise de dollars, chose qui doit arriver de temps en temps d'ailleurs (On ne nous demande plus si nous sommes Arabes, mais Russes...). Très romanesque.
 
Enfin, nous prîmes le thé sur la plage hier soir (photos suivront aussi, j'ai dit patience). Il n'y a pas de quoi se plaindre. Sauf de la chaleur, j'en ai déjà parlé? Bon, alors, fin de transmission, opérateur mort, je repete, fin de transmission, opérateur mort...
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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 13:39
Pas d'accents, des touches effacées... n'attendez pas un roman aujourd'hui.
 
Nous sommes à Shiraz pour encore quelques heures, trompant la chaleur cachés dans un café internet (ca sert aussi à ça, Mossieur Urbaniak). La ville est bien belle, elle me fait meilleure impression que la première fois. Nous nous sommes perdus dans le beau bazar, c'est fait pour ca, et avons visité Persépolis hier, sous un soleil couchant et une chaleur tout à fait acceptable comparée aux 40 a 50 degrés essuyes à Shush (alias Suse, à vos Bibles les Païens!), Shushtar et autres Choqa Zambil.
On aura bien profité de la température presque normale de Shiraz, puisque nous repiquons plein Sud, droit vers Bandar e Abbas et l'ile de Qeshm. Je ne veux même pas imaginer combien on aura par là-bas.
 
Parmi nos aventures en tout genres, nous avons rétabli la balance universelle en châtiant un escroc. En effet, nous fûmes dûment plumés par un saligaud en partant de Téhéran, qui nous conduisit en taxi pour le prix d'un billet d'avion. Hier, un apprenti gredin a pris une nouvelle lecon. Le jeune nigaud qui nous conduisait ventre à terre vers le triple site de Persépolis (en nous infligeant le pire de la musique italienne, l'infâme Eros Ramazzoti, et une pointe de la vache Milka Céline Dion pour faire passer -s'il y a des amateurs de ces deux rebuts parmi vous, ce ne sera pas à votre avantage de tenter de les défendre...-), ce jeune sot, donc, voulut nous imposer 20 minutes pour le site funéraire des Darius et Xerxès. Fi donc! Faut pas rigoler, on s'est offert au moins le double. Du coup, il voulut se rattraper, sans doute pour aller draguer les filles de Shiraz. Le voilà donc qui passe froidement devant Naqsh-e-Rajab, splendide ensemble de bas-reliefs entre le premier et Persépolis. On arrive donc à Persepolis, je bous, et il s'apprête à nous dire combien de temps il nous offre. Que nenni, et même que dalle! Je prends mon air gentil mais quand même, et lui rappelle le nombre de sites du coin (le circuit classique, en réalité). Ahhh, euuu, oui... Du coup, il propose d'y aller après. Foin! Le petit ensemble ferme plus tôt. L'hideux prétend alors que Persépolis ferme à 5 heures (il est alors 4h environ). Dans ce cas, il nous suggère d'aller à Persépolis, de visiter le site en 25 minutes, mais oui, et d'aller voir le reste ensuite. Une idée qui n'a pas fait un tabac. Pendant que Matt secoue la tete, pas content du tout, en lancant des tt tt tt et en le fixant droit dans le rétro (et ceux qui le connaissent savent l'effet que ca fait), je joue l'un peu plus gentil flic en lui suggérant de revenir en arrière, eh oui mon gros, et de revenir ensuite à Persépolis, qui, nous le savons tous, ne ferme pas avant six heures... N'est-ce pas?
Il capitule aussitot, s'exécute, n'en mène pas large, nous laisse 1h45 (on s'en prendra 2 bien tassées), et nous ramène sans piper. A la fin, il ne compte même pas les sous. Fallait bien que deux ans de Mexique auprès de margoulins de la pire espece (je vise ici notamment la pire congrégation de flibustiers que la terre ait jamais portée, les chauffeurs de taxi) me serve à quelque chose!
 
Cela étant, c'était bien beau. Je plaisante. C'était aussi grandiose que la première fois, et promis, il y aura des photos, je bloguerai tout ca a la maison pour ceux qui veulent des supplements de type "carnet de voyage", ca peut surprendre mais il y en a.
 
Bref, bises à tous, on sera cuits au prochain mail, priere de nous retourner deux ou trois fois, et de réserver le jus pour servir avec du riz au safran.
 
R
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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 13:35
C'est l'histoire de deux mecs qui vont en Iran en été, qui crèvent de chaud une partie du temps sauf quand ils vont dans les montagnes de l'Iran Turc, s'aplatissent les fesses dans des trajets interminables en car, débarquent dans des bourgades au milieu de la nuit ou au petit jour, se goinfrent un jour, jeûnent le lendemain, dorment où ils peuvent et quand ils ont le temps, bronzent, brûlent, parlent, parlent, discutent, serrent des mains à longueur de rues, se font offrir thé, graines de tournesol, fruits, ragoût, coca, sans jamais pouvoir ni refuser ni à peine rendre la pareille, et qui s'apprêtent à aller récupérer de la dernière nuit de car dans un Mosaferkhune de Kermanshah, avant d'aller finir la journee devant des fresques millénaires.
 
Bref, Mon cher frère et moi sommes bien en Iran, en route vers le bouillant Golfe Persique.
Apres une virée près de la Turquie et de l'Azerbaidjan, à Tabriz, nous avons piqué vers le Sud.
Arrivés aujourd'hui à Kermanshah, près de la frontiere irakienne, nous ne pouvons que nous ébahir chaque jour un peu plus de la profonde bonté et de l'immense générosite des Iraniens. Une sacrée lecon. J'avais été impressionné l'an dernier, mais nous battons des records. Je ne sais pas, on doit être sympathiques, mais je crois surtout que les Perses sont décidément un peuple à part.
 
J'en raconterai plus, promis, quand j'aurai ingurgité le kebab promis et dormi quelques heures dans l'hotel du coin.
 
PS individuels : Cédric Urbaniak, on pense à toi tous les jours. Soizick, 40 degrés, ca ne me parait pas si chaud. Christophe Redregoo : Bon emménagement. Maman : pour Internet, vois avec Matt.
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