Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mes virées, mes carnets...Bienvenue chez moi. C'est-à-dire nulle part.

Recherche

12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 15:10

Omeyyades. 

 

Je suis un athée, un sans-dieu. Je n'ai ni religion ni regret de n'en avoir pas. Je fais partie de cette communauté qui se dit sans communauté. Enfant, j'ai cru que la religion disparaîtrait de mon vivant. Pas de mon fait, quand même. Le temps a passé, en observant le monde et ceux qui l'arpentent, je me suis fait une raison. Ni de mon vivant ni de mon fait. La religion dure et perdure, même sans moi. J'ai appris à comprendre ce qui l'avait créée, la fameuse étymologie, le lien entre tous et chacun. Ca ne m'a pas expliqué les bûchers, les martyres, les tortures, les haines. Mais j'ai compris.

Je viens d'un pays où, qu'on s'en réjouisse ou s'en lamente, les églises sont vides. A plus de 95%. Elles sont très belles pour une grande part, et inspirent encore le silence à qui les visite, sans doute une force rémanente de sa vigueur passée. Sans doute aussi que les architectes d'autrefois savaient construire le silence. Les églises d'aujourd'hui sont comme les épaves des bateaux de guerre. On devine la vie de naguère en les rêvant, et on jouit du froid silence enveloppant en les arpentant.

Les mosquées du Moyen-Orient, pour de nombreuses raisons historiques, sociales, religieuses, et politiques, et même tout cela à la fois, sont bien vivantes, et pour beaucoup, palpitent comme le faisaient les églises encore jeunes : en désordre de marche.

 

Ommeyyad-detail--Copier-.JPG

De jour, la fameuse mosquée des Omeyyades se repère de loin



P1010024.JPG

Sa force spirituelle semble d'ailleurs irradier au-delà de ses murs légendaires.




 

***

 

P1010038.JPG

Et à l'intérieur, le croyant est aussi un touriste




 

***

P1000988.JPG

La nuit m'a bien plus marqué encore. Sa beauté s'est mêlée à celle de la pierre, et aux étoiles répondaient les cris d'enfants.




 

 

 

Voilà. Damas en 2010, c'était cela, et sans doute beaucoup plus, mais le hasard de notre voyage ne me laissait pas le temps d'explorer davantage. Un abord rugueux, sans doute, mais une vie intense et qui ne semblait pas s'inquiéter beaucoup de ce que nous autres, étrangers, exotistes, voyeurs, touristes, pouvions bien en penser. Après quelques tours et détours, nous étions de retour en Syrie, à Alep cette fois. 

 

 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires