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Mes virées, mes carnets...Bienvenue chez moi. C'est-à-dire nulle part.

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 08:43
Et voilà, c’est déjà pratiquement fini. Dix petits jours, de rigolade et d’émerveillements. Histoire de compliquer encore la tâche, l’après-midi m’a permis de retrouver Elisa, pilier de ma classe fétiche de l’Alliance Française de Mexico et amie avant tout. Elle passe un petit semestre d’études par ici.
Sitôt retrouvée, sitôt reperdue. Comme une répétition générale du grand départ de demain. Ce soir, Gül m’a gentiment grondé : “Tu aurais pu partir dimanche, on n’a pas passé beaucoup de temps ensemble.”
Et ce n’est rien encore. Que dire de nos virées de Pieds-Nickelés, Gérald et moi? Perceval et Karadoc à Constantinople, des heures de rire garanties.
Allez, moi j’aimerais seulement pouvoir rendre un peu de tout ce qu’on m’a donné.
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 08:12
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 08:12
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 09:32
Saınte-Sophıe, la petıte (Küçükayasofıa), ancıenne eglıse Saınt-Serge et Bacchus
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 09:31
Saınte-Sophıe, un aperçu...
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 08:42
Et déjà, la fin du voyage se profile. Je garderai les pensées les plus tristes pour le retour. Je sais pourtant déjà que je rentrerai à contrecoeur.
 
En attendant, me reste un point non négligeable : l’ancien quartier des Blachernes. Je suis venu trouver une ville qui n’existe plus. C’est certainement le voyage le plus aberrant que j’aie jamais entrepris. Jusqu’aux habitants de la Constantinople de jadis ont disparu. Et pourtant, comme je l’espérais absurdement, j’ai trouvé exactement ce que je cherchais.
Il me semble que j’ai eu le premier pressentiment que ce voyage-là était possible lors de ma soirée d’écriture du Majestic de Mexico. Pour la première fois, je m’étais fixé d’écrire une petite nouvelle sur la ville que je connaissais -assez- bien. Le petit divertimento qui en était ressorti portait les germes de cette virée mystérieuse. Alors, Grecs ou Turcs, quelle différence pour moi? Frères humains, qui avec moi vivez...
 
***
 
Du haut de la Tour de Galata, je trouvais et repérais les lieux de l’assaut fatal, et devinais l’emplacement de la première tour, celle qui fermait le port à l’aide d’une certaine chaîne. Gérald m’appelle. L’est en chemin. J’ai dû faire presque preuve d’autoritarisme pour qu’on m’apporte du thé, dans ce restaurant-buvette surplombant panoramique, qui n’est pas sans rappeler mon ancien repère giratoire mexicain.
Ce doit être les hauteurs : là-bas, le fameux “pianiste sourd” cher à Rodrigo enchaînait, dans les bons jours, Imagine aux manianitas, ici, un infâme Worst-Of me noie les oreilles de soupe au sucre gras. Horreur, jusqu’à Love Story (que Francis Lai soit damné pour cela).
Et un peu plus tard, à une terrasse fraîche, nous éclusons, comme il se doit entre gens de bonne compagnie. A la table d’à côté, ce qu’on appelle des Kokos, je crois, c’est-à-dire des fresas au Mexique, deux, jeunes et belles, se laissent -volontiers- admirer.
Sous nos chaises, la tragi-comédie de la vie se joue. Un matou, frère poussiéreux de Ripley-la-folle, joue avec un moineau raide comme avec une balle entre les pieds de chaise, et finit par s’en désintéresser et déguerpir.  Dans le même temps, une chatte dévale la rue, angoissée, miaulant brièvement tous les deux ou trois pas. Gérald m’explique : elle cherche ses petits. Voilà d’un coup une vieille expression qui vient narguer ma joie du moment amical présent. La petite passe et repasse. Retrouver ses petits... A Istanbul...
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 08:41
Je commence à peine à prendre conscience que le retour approche. L’habitude des longues virées, du sentiment de manque et de lâcher prise, je prenais la durée de ce voyage-là à la légère. Pourtant, je ne puis plus mesurer le temps. Je ne sais plus combien de jours j’ai passé déjà à courir les rues, ni combien de moments j’ai volés au présent dans ma quête de vestiges.
Quand bien même je ne serais venu que pour cette simple sensation...
L’inverse de “blasé” n’existe pas. Étrange.
Sainte-Sophie, enfin. Elle m’a nargué et aguiché depuis le premier jour, à faire le dos rond.
Peut-être est-ce l’absence officielle d’affectation religieuse. Sainte-Sophie est un musée, mais un musée en soi, per se. Un musée vide. Un monument neutralisé, comme ces armes de collection dont on fait boucher les canons.
Elle vit à présent hors du temps, et elle vit car elle ne peut être morte. Bien que personne ne se signe en la pénétrant, bien que j’y aie aperçu une dizaine de mollahs iraniens en goguette, elle vit hors de tout, du temps, du lieu, des religions même. Et de ce retrait vient son détachement. Il y a moins d’un siècle, le phénoménal minbar accueillait l’imam, et l’on se déchaussait pour entrer sous l’inaccessible coupole.
A présent que le génie d’Atatürk en a fait une Suisse de la religion, sa sourde puissance irradie de plus belle. Comme si Atatürk avait compris qu’en la retirant du jeu sans fin, il en faisait un joyau neutre et inaccessible aux partisans, et réunissant, dans la fascination de l’oeuvre du peuple disparu, les croyants, et même les autres. Les croix, les mosaïques, les calligraphies, les extravagances architecturales, et même la superstition de la colonne suante, le tout juxtaposé, entassé sur les souvenirs de dieux reniés et abandonnés. Sainte-Sophie, c’est Istanbul, Constantinople, Byzance, la nouvelle Rome, la capitale du monde, et par là, le monde, tous les Teotihuacan, Angkor et Babylone du monde.
Atatürk a offert un corps de pierre à ceux que Mehmet II avait fait sortir de la chronique. La ville a choisi de naître là, dans un endroit absurde et sublime, et a englouti les peuples. L’origine et la fin, le bout du monde.
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 08:40
Grâce à M. Delmir, nous sommes tombés sur Boucoléon. Le restaurant en portait en effet le nom. Je lui demande s’il sait où trouver les ruines de l’objet d’hybris de Boniface de Montferrat.
-You want to see the palace?
Ma foi... Et l’homme nous emmène tout d’abord dans la salle de son restaurant, d’où une vue époustouflante sur la mer de Marmara fait oublier d’abord les humbles ruines du palais. On échange quelques mots, l’homme, certainement un ancien marin -il en a la rudesse, la callosité- nous propose le thé, que je m’empresse d’accepter avec le ton de l’assoiffé à l’oasis. Puis, alors que nous défouraillons nos boîtiers, il nous propose de prendre encore de la hauteur. Les thés nous suivront. En marche derrière le trapu patron, qui escalade l’escalier comme s’il montait prendre la barre.
Alors, depuis la haute arrière-boutique d’un luxueux restaurant de fruits de mer, le centre de résidence et de commandement des successeurs de Justinien dévoile ses restes.
Et nous, pauvres traîne-patins , qui eûssions assurément souqué dans les galères croisées de Montferrat, de nous ébahir. Là, le hammam.  Là, des colonnes de marbres. Là, des voûtes, un étage. Là, un palais. Là, un port artificiel, créé par les empereurs de jadis. La, Marmara, la méditerranée, désirée et maudite.
Le thé s’en vient. Les mots survolent la scène, souriants. Nous, les grouillots, les rameurs, les galériens de l’histoire, pouvons bien savourer nos thés. La mer est toujours là.
 
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 07:45
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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 07:51
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